Après Cinq femmes
autour d’Utamaro, il s’agit d’une autre déclaration de Mizoguchi à l’amour de
l’art, mais en s’appuyant cette fois, non plus sur le dessin, mais sur le
théâtre.
Il montre ici
que l’amour entre Sumako et Shimamura les transcende et se matérialise dans leur
amour du théâtre : elle est celle qui peut interpréter la pièce qu’il rêve
de mettre en scène ; il est celui qui peut la diriger. Cet amour, qui est
indissociable d’une passion pour le théâtre, leur permet de dépasser les
conventions sociales. Ils sacrifient tout à cet amour et à cette passion :
leur amour adultérin vivra envers et contre tout et c’est contre l’avis des intellectuels
et de la société qui les entourent qu'ils vont se lancer dans une aventure
artistique.
Mizoguchi, comme
souvent (en continuant de s’appuyer sur son fidèle scénariste Yoda), parvient à mêler un regard
sur la société, une histoire d’amour entre deux êtres incomplets l’un sans
l’autre, un combat féminin et un sacrifice passionnel pour l’art.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire