Chef-d’œuvre du
muet, Sherlock Junior, sur un format assez court, offre une nouvelle
fois toute l’étendue du génie de Buster Keaton. Au-delà de ses légendaires
cascades – présentes ici mais moins nombreuses que dans d’autres films – c’est
la fameuse séquence rêvée qui montre l’inventivité fabuleuse du réalisateur. Le
projectionniste s’endort, son double se lève et pénètre dans le film qu’il
projette. Et c’est là qu’il va pouvoir devenir le détective qu’il ne parvient
pas à être dans la vie, triompher des malins et sauver la belle de leurs
griffes. Idée géniale et propice à une multitude de gags, qui peuvent en plus
faire intervenir – prétexte du rêve aidant – les trucages façon Méliès.
Ce double fond du film – ce parallèle entre vie éveillée et vie rêvée – donne une dimension à la fois comique et poétique au film. Car c’est bien là que se situe le génie des plus grands comiques : dépasser le comique pur – celui des fabuleuses courses-poursuites et des slapsticks – pour toucher à l’émotion, avec, ici, le parallèle doux, poétique, drôle et émouvant de la séquence finale.
Ce double fond du film – ce parallèle entre vie éveillée et vie rêvée – donne une dimension à la fois comique et poétique au film. Car c’est bien là que se situe le génie des plus grands comiques : dépasser le comique pur – celui des fabuleuses courses-poursuites et des slapsticks – pour toucher à l’émotion, avec, ici, le parallèle doux, poétique, drôle et émouvant de la séquence finale.
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