Important film
en ce qu’il est le point culminant des péplums italiens de la période. Venant
après de nombreux autres péplums à succès (Carthage
en flammes de Emilio Salgari ou Quo
Vadis de Enrico Guazzoni par exemple), son budget est énorme, sa durée
également (plus de 3 heures lors de sa sortie) et ses décors colossaux. Et
Pastrone parvient à gérer toute cette énormité et à réaliser un film très
réussi, avec des batailles spectaculaires et des effets spéciaux efficaces
(quand bien même ils sont très datés !). Il parvient notamment à intégrer
dans ses plans les décors gigantesques et des extérieurs qui ne le sont pas
moins, tout en restant constamment proche de ses personnages (avec des inserts
ou des plans rapprochés).
Faisant intervenir
Gabrielle d’Annunzio (mais de façon semble-t-il assez superficielle), le film
mêle l’épique et le romanesque, en tenant une histoire d’amour entre Cabiria et
Maciste, sur fond de guerres, dans une vaste fresque de plus de vingt ans.
Avant Griffith,
on tient là un film monumental au succès énorme et qui sera un premier indice
pour les producteurs (Naissance d'une nation en
sera le second, décisif), qu’un film qui coûte beaucoup d’argent peut, en un
mécanisme de proportionnalité qui les enchantera, en rapporter beaucoup plus
encore.
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