vendredi 14 juin 2013

Le Fils du désert (3 Godfathers de J. Ford, 1948)




Original western de Ford, qui démarre sur des bases ultra-classiques (le braquage d’une banque et la prise en chasse des hors-la-loi par une milice organisée autour d’un shérif) mais qui prend ensuite un tour original puisque l’itinéraire des trois lascars devient progressivement un chemin de rédemption.
C’est ainsi que l’on ne s’intéresse plus guère à la faute initiale (la banque braquée et le butin récolté), mais que chaque épreuve rencontrée (en particulier à partir de la rencontre des bandits avec la femme sur le point d’accoucher) est vécue par chacun d’eux comme une épreuve qui mènera vers un sacrifice ou une rédemption. Ce chemin difficile est ponctué de moments tragiques (la mort de Kid qui refuse de boire pour ne pas priver le bébé) et de grâce (l’apparition, annoncée par la Bible, de l'ânesse).


Sans atteindre la perfection de bien d’autres films du réalisateur, il s’agit certainement de son western le plus original.

Deux indices précoces, toutefois, indiquent que ce western n’est pas si classique : le générique qui montre déjà, par avance, les différentes étapes que traverseront les bandits et, ensuite, le casting, puisque c’est une surprise de voir John Wayne parmi les braqueurs. S’il interprétera plusieurs fois des personnages complexes ou très sombres (dans La Prisonnière du désert par exemple), il est surprenant de le voir à la tête d’une petite bande de braqueurs. Mais bien vite on comprend mieux : il est celui qui sera sauvé, dans le sens chrétien du terme.


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