Très bon film de
Clint Eastwood, qui tord le cou à l’idée selon laquelle il est devenu un grand
réalisateur sur le tard (Josey Wales
date de 1972) et qui parvient à dynamiser un genre alors en plein expectative.
Eastwood aborde
le thème fordien par excellence, celui de la constitution d’une communauté. Au
sortir de la guerre de Sécession, l’unité de la Nation était à construire et la
férocité violente des combats ne s’efface pas si facilement. Eastwood part d’un
personnage sudiste, dont les siens ont été massacrés par des Nordistes. Et il
aborde avec efficacité et intelligence la question de l’intégration dans
l’Union des soldats vaincus, et, avec eux, de ce melting-pot d’origine variée
qui peine à s’agglomérer en un tout. En ajoutant à cela la question des
Indiens, Eastwood fait le tour de la question de la coexistence dans une même
nation de communautés diverses.
Formellement
Eastwood commence à installer son propre style, loin de son premier mentor
italien et plus proche des classiques américains, sans manichéisme, avec une
attention à toute sorte de personnages et de situations. On voit déjà combien
Eastwood commence à discuter avec Ford, dialogue qu’il poursuivra tout au long
de sa carrière.
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