Très beau film
de Maurice Pialat, d’une très grande puissance visuelle, avec déjà ce réalisme
si particulier des films de Pialat. Avec ses acteurs non professionnels, cette
application à s’ancrer dans le réel le plus dur, le spectateur atteint cette oscillation
entre la fiction et le documentaire.
On trouve déjà,
dans ce premier long métrage, la force du style de Pialat, fait de grandes
séquences, qui sont autant de blocs, âpres, durs et directs, filmés sans
filets, sans concession. Cette assemblage très typique de Pialat dépasse ce qui a trait à un déroulement narratif ou à une construction
rigoureuse de chaque plan : Pialat capte les choses et voilà tout. Il capte
l’atmosphère du Nord, avec le gris et la sécheresse nue qui en ressort, les moments
qui rythment la vie des familles, l’errement de l’enfant qui passe d’une famille
d’accueil à une autre.
Cette façon de
filmer, rare et radicale, continuera film après film de constituer autant de
coups de poings délivrés par Pialat.
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