Bon film de Fred
Zinnemann qui dresse un portrait terrible de l’armée américaine, à la veille de
son entrée en guerre. Jamais, alors que la guerre fait rage en Europe et que
les tensions internationales sont maximales, la question de la guerre n’entre
en ligne de compte. La vie des soldats est rythmée par les injustices et les
excès, elle est gangrenée par de mauvais officiers et elle s’articule autour
d’illusions (Prewitt amoureux d’une prostituée, prostituée qui veut devenir
« une femme bien ») autant que de sujets accessoires (des combats de
boxe).
Et la dernière
séquence – l’attaque violente des Japonais – prend les soldats totalement par
surprise. Non pas qu’ils ne s’attendaient pas à être attaqués ce jour-là, mais ils n’étaient pas préparés à faire la guerre.
L’interprétation
est exceptionnelle (entre la justesse de Burt Lancaster, la sensibilité de
Montgomery Clift, la fragilité de Donna Reed, etc.) et certaines images (un peu
sirupeuses, avec Burt Lancaster et Deborah Kerr enlacés dans les vagues) sont
entrées dans les mémoires.
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