Le premier film
de Jean Cocteau est aussi sans doute sa plus grande réussite. Bien mieux que
dans d’autres réalisations, il parvient à construire à l’écran un univers
onirique, fabuleux et poétique (mais sans jamais tomber dans le morbide, penchant semble-t-il inévitable des surréalistes).
Le jeu de
lumière dans l’intérieur du château, qui fait poindre l’irréel, est très réussi
et emporte dans une féerie sombre le spectateur. Cocteau peut laisser libre
cours à son imagination et rendre mouvant tout cet intérieur fabuleux et
étrange. L’opposition entre le village de la Belle et le château de la Bête fonctionne
parfaitement.
L’atmosphère merveilleuse du film est éblouissante même si on pourra peut-être regretter la froideur appliquée et déclamante de Jean Marais (au maquillage si célèbre) qui a bien du mal, paradoxalement, à faire aussi bien le Beau que la Bête.
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