Très célèbre
western de Sergio Leone, qui lance le sous-genre du western italien, sous-genre
qui fera florès dans les années qui suivront (entre 400 et 500 westerns
italiens seront tournés en une dizaine d’années), en étant très populaire et en
ayant aussi une très grande influence, y compris dans le cinéma américain.
Leone part du scénario du Garde du corps de Kurosawa, dont il reprend la trame principale, jusqu'à certains jeux de mots ou détails (la brindille que mâchonne Toshiro Mifune devient un cigarillo dans la bouche de Clint Eastwood).
Leone a beau adorer le western américain en général et Ford en particulier (ses films sont emplis de référence aux westerns américains), on aura bien du mal à retrouver dans ses films les grands motifs du genre : exit les réflexions sur la confrontation à la Frontière, sur l’espace à franchir ou sur la constitution d’une communauté. Leone reprend les codes du western (les lieux, les décors, les costumes, les scènes classiques du genre) tout en le vidant de la substance. On comprend que les Italiens ne mettent pas dans leurs westerns les idées qu’y mettent les Américains, mais Leone, en réalité, met bien peu d’idées dans ses films. Les personnages ici sont absolument individualistes. Ils courent pour de l’argent, s’entretuent à loisir, sans morale, sans état d’âme.
Leone a beau adorer le western américain en général et Ford en particulier (ses films sont emplis de référence aux westerns américains), on aura bien du mal à retrouver dans ses films les grands motifs du genre : exit les réflexions sur la confrontation à la Frontière, sur l’espace à franchir ou sur la constitution d’une communauté. Leone reprend les codes du western (les lieux, les décors, les costumes, les scènes classiques du genre) tout en le vidant de la substance. On comprend que les Italiens ne mettent pas dans leurs westerns les idées qu’y mettent les Américains, mais Leone, en réalité, met bien peu d’idées dans ses films. Les personnages ici sont absolument individualistes. Ils courent pour de l’argent, s’entretuent à loisir, sans morale, sans état d’âme.
Mais bien
entendu, le film de Leone présente des qualités de style qui auront une énorme
répercussion. Même s’il n’est pas encore aussi marqué que dans d’autres films
(en particulier Il était une fois dans l’Ouest), le styliste qu’est Leone brille déjà. Le film est aussi empreint
d’un ton de comédie très italien. Même si, là aussi, Leone ira plus loin (dans Le Bon, la brute et le truand
notamment), l’humour est déjà une composante importante (présent aussi bien dans les
situations, le montage que dans la musique). Enfin, évidemment, le film pose la
première pierre de la légende de Clint Eastwood.
Cela dit, malgré
ces qualités, le film reste très basique, la violence brusque et déjà nihiliste
(Corbucci ira beaucoup plus loin en exposant davantage encore cette violence) et l'on reste surpris de son incroyable popularité ainsi que celle de sa suite Et pour quelques dollars de plus.
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