Cette suite des Bronzés, qui emmène son petit monde
au ski, est très réussie. Le premier opus souffrait d’être une accumulation de
séquences mises bout à bout, ici l’homogénéité du récit est supérieure et le
rythme ne faiblit pas.
Le film, sans se prendre le moins du monde au
sérieux, et tout en s’appuyant sur les grands moments incontournables des
vacances au ski (depuis la location du matériel jusqu’aux repas à la fondue, en
passant par les cours de ski et le vin chaud), multiplie les situations et les transforme en clichés souvent très drôles, ne se refusant
aucune exagération ou extravagance.
La force de la petite troupe est de multiplier les
portraits, grinçants et plus vrais que nature, en s’en donnant à cœur joie et
sans épargner personne. La beaufitude de Gérard Jugnot, les tentatives
incessantes de Michel Blanc, la fausse confiance en lui-même de Thierry Lhermitte
ou la surexcitation jalouse de Christian Clavier dressent un portrait au
vitriol de la France en vacances des années 80, le tout dans une bonne humeur
chaude et communicative.
On mettra juste un bémol sur le film : là où l'humour touchait auparavant toutes les classes sociales (par exemple dans La Grande vadrouille, depuis le chef d'orchestre jusqu'au peintre en bâtiment), ici c'est de la France beauf – et uniquement d'elle – dont on se moque. Ne se moquer que d'une unique classe sociale enlève un certain second degré et réduit toujours la portée comique d'un film (qu'on pense à Dupont Lajoie pour mieux s'en rendre compte encore).
On mettra juste un bémol sur le film : là où l'humour touchait auparavant toutes les classes sociales (par exemple dans La Grande vadrouille, depuis le chef d'orchestre jusqu'au peintre en bâtiment), ici c'est de la France beauf – et uniquement d'elle – dont on se moque. Ne se moquer que d'une unique classe sociale enlève un certain second degré et réduit toujours la portée comique d'un film (qu'on pense à Dupont Lajoie pour mieux s'en rendre compte encore).
L’affligeante suite – Les Bronzés 3 : Amis pour la
vie –, tournée quelques 27 ans plus tard (!), ne relève que de la
propagande commerciale de producteurs qui avaient persuadé les acteurs de se
regrouper. Quand bien même le film fut un succès en salle, cette grosse machine
lourde et bedonnante est bien ridicule face à la légèreté drôle et rythmée de
son modèle.
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