Porté par la vague du succès des films de monstres (avec Dracula puis Frankenstein en étendard), la mode est aux monstres divers et
variés, y compris au travers de nombreuses petites productions. Au milieu de tous
ces films, Les Morts-vivants est le
premier à mettre en scène des zombies. Victor Halperin, ne disposant que d’un
faible budget, s’arrange avec Universal pour réutiliser des décors : on
retrouve donc l’ambiance gothique typique du genre, avec des salles immenses et
baroques et les châteaux dans la brume.
Les zombies – leur existence, ce qu’ils sont, d’où ils
viennent – constituent ainsi l’essentiel du ressort dramatique du film. Ces
zombies, bien loin de leur représentation qui fera florès quarante ans plus
tard, sont des morts envoûtés, qui servent d’esclaves à leur maître Legendre.
L’intrigue est située à Haïti afin de bénéficier de l’argument des cultes
vaudous. Marchant droit, les yeux ronds et vides, obéissant à leur maître, ils
seront repris sous cet angle par Jacques Tourneur dans Vaudou, avant que
George Romero n’en définisse une vision plus radicale et moderne.
Les premiers zombies du cinéma |
Si le petit budget du film se ressent (en particulier dans la faiblesse du jeu de la plupart des acteurs), celui-ci bénéficie malgré tout de la présence de la star Bela Lugosi, qui, depuis Dracula, est cantonné à des rôles de monstres. Ici il campe parfaitement le terrible gourou envoûteur qui sculpte puis brûle les statues de ses victimes.
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