Ce magnifique
film est le deuxième volet des trois films de John Ford consacrés à la
cavalerie. Il fait immédiatement suite au Massacre de Fort Apache, et se situe dans la foulée, peut-être quelques semaines
après la mort de Custer, lorsque les tribus indiennes cherchent à se regrouper
pour faire face à l’armée.
Il y a pourtant
un gap temporel étrange puisque le personnage principal, incarné par John Wayne
comme dans Fort Apache, et qui est une continuation du prometteur Kirby York,
n’est plus un jeune soldat à l’avenir devant lui, mais il est au seuil de la
retraite. Il y a donc, au niveau du personnage principal, un saut d’une
trentaine d’années. Il avait l’avenir devant lui dans le film précédent, il est
maintenant un homme du passé. On notera la performance de John Wayne puisque les
deux films sont réalisés à un an d’écart et qu’il semble avoir pris trente ans
dans le second.
La Charge héroïque est donc un film sur le temps qui a passé, sur cette génération qui part (avec un pendant chez les Indiens), génération qui ne parvient plus à tenir la nouvelle et qui, avant de partir, cherche à éviter la guerre. Ce temps qui passe est magnifiquement représenté par l’image fameuse de Brittles sur la tombe de sa femme.
La Charge héroïque est donc un film sur le temps qui a passé, sur cette génération qui part (avec un pendant chez les Indiens), génération qui ne parvient plus à tenir la nouvelle et qui, avant de partir, cherche à éviter la guerre. Ce temps qui passe est magnifiquement représenté par l’image fameuse de Brittles sur la tombe de sa femme.
Le film est
magnifique avec des motifs fordiens une nouvelle fois travaillés par le
réalisateur, que ce soit dans sa description si emplie de pittoresque dans la
vie du fort ou dans la teinte nostalgique qu’il sait donner. À partir de ce
film charnière, les grands personnages de Ford, depuis Ethan Edwards dans La Prisonnière du désert à Tom Doniphon
dans Liberty Valance, seront tournés
vers le passé.
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