Le film est un
peu une dérive de Ford, qui part des moments burlesques, pittoresques et hauts
en couleur qui émaillent toujours ses films, mais en les étendant à la longueur
d’un film entier. Il s’attarde ici sur la vie de quelques fermiers usés par la
Grande Dépression.
Le film peut
ainsi fonctionner comme un garde-fou déséquilibré qui servira de jauge à Ford, qui
saura toujours distiller savamment ces éléments personnels qu’il aime tant avec les moments plus
forts ou plus tragiques qui constituent la substance de ses films.
Ici le film n’a donc
pas l’épaisseur des meilleurs films de Ford, mais certaines scènes sont
touchantes (le départ des deux vieux vers l’hospice) et Charley Grapwin est un
acteur remarquable.
Et, comme il se doit, Ford, quand bien même il peint des personnages un peu fous, feignants,
voleurs, bagarreurs ou inconscients, porte toujours sur eux un regard
bienveillant.
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