mercredi 27 novembre 2013

La Route au tabac (Tobacco Road de J. Ford, 1941)




Le film est un peu une dérive de Ford, qui part des moments burlesques, pittoresques et hauts en couleur qui émaillent toujours ses films, mais en les étendant à la longueur d’un film entier. Il s’attarde ici sur la vie de quelques fermiers usés par la Grande Dépression.
Le film peut ainsi fonctionner comme un garde-fou déséquilibré qui servira de jauge à Ford, qui saura toujours distiller savamment ces éléments personnels qu’il aime tant avec les moments plus forts ou plus tragiques qui constituent la substance de ses films.
Ici le film n’a donc pas l’épaisseur des meilleurs films de Ford, mais certaines scènes sont touchantes (le départ des deux vieux vers l’hospice) et Charley Grapwin est un acteur remarquable.

Et, comme il se doit, Ford, quand bien même il peint des personnages un peu fous, feignants, voleurs, bagarreurs ou inconscients, porte toujours sur eux un regard bienveillant.


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