Célèbre film d’anticipation qui met en scène une société sous la coupe d’un pouvoir économique organisé en vastes cartels qui contrôlent tout. Si le film a vieilli (on retrouve là un défaut récurrent des films de la période, avec des décors, une musique et une ambiance datée) les pistes de réflexion qu’il propose restent très pertinentes.
Le concept même
du jeu – son extrême violence et la modularité des règles – empêche la survie
de tout joueur qui deviendrait une star individuelle. Le problème naît
évidemment le jour où Jonathan (James Caan), non seulement survit mais devient
de plus en plus décisif. Devant son refus de prendre sa retraite sportive, le
pouvoir va donc manipuler le championnat pour, sans cesse, rendre les parties
plus longues et plus violentes, dans le seul but d’éliminer Jonathan. Le film
va au bout de l’idée puisque la dernière partie se joue sans limite de temps et
sans règles, jusqu’à ce que le combat cesse, faute de combattant.
Jonathan, en héros typique de cette période du cinéma américain, est d'abord quelqu'un qui veut savoir ce qui lui arrive : il veut comprendre, c'est pourquoi il refuse d'obéir aux injonctions et de prendre sa retraite sportive.
Jonathan, en héros typique de cette période du cinéma américain, est d'abord quelqu'un qui veut savoir ce qui lui arrive : il veut comprendre, c'est pourquoi il refuse d'obéir aux injonctions et de prendre sa retraite sportive.
Le jeu de
Rollerball, mélange de différents sports, est très bien filmé par Jewison, qui
montre très bien comment la piste devient un exutoire sanglant et combien le
public apprécie ce déversement de violences.
La peur de la disparition
de « l’idée collective » face à l’émergence d’un talent individuel est
très bien illustrée par le film, avec les dirigeants qui sont tétanisés par l’idée
que la popularité d’une star puisse les menacer.
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