Un des meilleurs
films de François Truffaut, sur le thème simple et rebattu de la passion
amoureuse. Mais Truffaut parvient à mener son couple à un point d’incandescence
rarement atteint, montrant combien la passion et la destruction sont proches et
combien la morsure de l’amour peut faire saigner.
Car la passion
qui relie Bernard et Mathilde est absolument incontrôlable et irrésistible,
fatale. Le film montre l’irruption de cette pulsion sauvage au sein de la
société civilisée et policée. Et Mathilde agit et tente, quand Bernard, lui,
succombe (le titre signale ce mouvement de lui vers elle).
Truffaut glisse
dans son film, au travers de Mme Jouve, porteuse du récit, qui ne veut pas revoir cet
ancien amant qui revient, la seule issue possible : ne plus voir l’autre.
Or Bernard et Mathilde se revoient et, tour à tour, s’écroulent sous le poids
de leur passion ; passion qui, à nouveau, fatalement, emporte tout. Et il n’est
rien qui puisse l’apaiser, ni le quotidien, ni le temps, ni la vie de famille,
ni les convenances sociales, ni les bonnes résolutions.
Et Truffaut met
toute sa vista pour conduire avec une limpidité évidente cette histoire brûlante. Quant à Gérard Depardieu et Fanny Ardant, ils forment un couple exceptionnel, lui faisant
bouillir en lui cette passion, elle se consumant.
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