Histoire classique, qui
emmène vers un happy-end historique (il s’agit d’une adaptation à partir d’une
histoire vraie) mais un peu forcé.
Ce qui est intéressant dans
ce film de boxe c’est le lien qui est fait entre le tempérament et la qualité de
boxeur de Rocky (déjà !) Graziano. L’un et l’autre sont tout à fait liés. Son
punch et sa volonté de massacrer l’adversaire sur le ring lui viennent de sa
colère noire issue de son père, issue des rues. C’est sa vengeance qu’il porte
avec lui, dans ses poings. La boxe lui permet alors d’exprimer sa rage et de
convertir de façon positive un instinct qui jusqu’alors l’avait détruit (en
cognant à tort et à travers).
On est loin des
meilleurs films sur le thème (Gentleman Jim, Nous avons gagné ce soir, Fat City...) mais Paul Newman, pour son premier grand succès, est
très bon. Son jeu très expressif passe très bien pour son personnage écorché, perdu,
qui fait ce qu’il peut avec le peu qu’il a.
L’histoire sera reprise vingt ans plus tard par Sylvester Stallone dans Rocky : un petit boxeur des rues qui affronte un
champion du monde, une femme qui n’aime pas la boxe mais comprend qu’elle est
sa seule chance, un entraîneur qui sent les choses, etc.
En revanche la carrure
de Stallone tranche : c’est intéressant de voir le nombre d’acteurs qui ont
endossé les gants le temps d’un film sans avoir un physique particulièrement
puissant ou musclé (Errol Flynn, Robert Ryan, Paul Newman, Alain Delon, Robert De Niro…) et qui
sont loin des carrures auxquelles les années 90 nous ont habitués (Sylvester Stallone,
Dolph Lundgren…). Et les choses vont plus loin encore aujourd’hui, le moindre
acteur américain qui n’a pas un rôle franchement sentimental ou comique se devant d’avoir
un corps sculpté impeccablement…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire