Film
très réussi et, en même temps, vraie déception liée à une fin complètement
ratée.
C’est
quand même dommage : George Miller retrouve l’état d’esprit de son Mad Max (celui du deuxième opus en
particulier), on sent sa jubilation à déchainer à nouveau des hordes barbares
les unes contre les autres sur des routes sans fin, à les faire cavaler dans un
monde apocalyptique, tout en réduisant le script à quelques lignes pour mieux lâcher
la bride à ses warriors.
Le
film est incroyablement spectaculaire, c’est pratiquement une unique scène d’action
étendue à la longueur d’un film (un peu l’équivalent, sur ce principe, de La Chute du faucon noir dans un autre
genre), et la mise en scène fait se déverser sur l’écran un feu d’artifice permanent.
On voit que les maquilleurs, les designers et les cascadeurs se sont fait plaisir.
Tom Hardy est très bien en Max solitaire, mutique, qui sait qu’il faut se battre pour
survivre, sans cesse et contre tout le monde. Les méchants sont très méchants (Immortan
Joe est une très bonne reprise du Seigneur Humungus), les véhicules
extravagants et les effets très réussis (la plongée dans la tempête). On sent
la saleté et la graisse imprégner le film.
Tout
est parfait (passons sous silence les inutiles mamies motards), les méchants
sont zigouillés, balafrés, déchiquetés, et il ne reste alors plus qu’à régler l’emballage
final, histoire de finaliser un peu l’entreprise. C’est alors que Miller a un
coup de mou et que les producteurs parviennent à s’imposer. Hollywood reprend
le dessus (le mauvais Hollywood pour le coup, parce que sinon seul le bon
Hollywood peut faire un film pareil) : les dix dernières minutes sont en
contradiction avec l’esprit de tout ce que le film a montré jusqu’à présent.
Pour un peu Max embrasserait Furiosa. Que n’ont-ils gardé quelques barils de
TNT pour faire subir à la Citadelle des Wars Boys le sort qui l’attendait !
Alors il faut faire abstraction de ces dernières minutes et ne pas bouder son plaisir.
Alors il faut faire abstraction de ces dernières minutes et ne pas bouder son plaisir.
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