samedi 31 octobre 2015

Le Grand silence (Il Grande Silenzio de S. Corbucci, 1968)




Si Le Grand silence est un western assez moyen, il est en revanche un bon western italien (l'immense majorité des westerns italiens étant très quelconque).
Il brille par deux aspects principalement : d'une part le décor enneigé omniprésent qui tranche avec l'essentiel de la production de westerns et qui est magnifiquement filmé ; et d'autre part la fin, sans aucune illusion, se termine dans un bain de sang. Voilà typiquement une fin que ne se serait jamais permise une production hollywoodienne.



Une fin alternative (plus conventionnelle : Tigrero meurt) a bien été tournée, mais elle est tout à fait incohérente et bâclée : la terrible fin s'est donc imposée d'elle-même.
Klaus Kinski campe un tueur très réussi et Trintignant est étonnant dans un rôle principal muet.

Il faut noter que le dessinateur Yves Swolf s’inspire beaucoup, dans sa série Durango, du personnage de Silenzio joué par Trintignant : son héros Durango a le même physique et utilise la même arme que dans le film de Corbucci.

Le héros Durango dans la BD de Y. Swolfs
Jean-Louis Trintignant dans Le Grand Silence
Le premier album – Les Chiens meurent en hiver – reprend la trame du Grand silence : l’univers enneigé est le même et le tueur ennemi ressemble à Klaus Kinski.

Le tueur Reno dans Les Chiens meurent en hiver de Y. Swolfs
Klaus Kinski dans Le Grand silence
Cette BD, très italienne dans son style, emprunte d’ailleurs beaucoup aux westerns italiens (cadrages, noms des personnages, armes utilisées, etc.).

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