On suit un américain (Jack Lemmon) à
la recherche de son fils disparu suite à un coup d’état dans un pays d’Amérique
du Sud. Sans que cela soit dit directement, c’est du Chili (mise en place du
régime de Pinochet) dont il est question ici.
Meilleur que ses autres films
politiques (Z, L’Aveu, etc.), Missing
est aussi beaucoup moins lourd : Costa-Gavras instruit son procès (ses
films politiques sont autant de procès) avec plus de finesse, ce qui rend sa
thèse d’autant plus convaincante. Au lieu de nous asséner ses idées avec lourdeur, il s’y prend
autrement et passe par ses personnages : on est touché par le père et la
belle-fille qui tournent en rond et sont menés en bateau par les autorités ou
par l’ambassadeur.
Il faut dire aussi que c’est, parmi
toutes les dénonciations de Costa-Gavras, celle qui est la plus pertinente (on
sait bien les exécutions arbitraires ou les manipulations engendrées par les
dictatures militaires ou staliniennes) : il s’agit ici de dénoncer non pas
directement la violence d’une dictature ou d’un coup d’état, mais l’appui de l’Amérique
à cette dictature militaire et son rôle direct dans le coup d’état.
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