dimanche 28 février 2016

La Dolce vita (F. Fellini, 1960)




Premier film véritablement fellinien, dans lequel le style si particulier de Fellini explose. Le film est sans scénario véritable, il montre quelques jours (le sait-on vraiment ?) de la vie du journaliste Marcello (Marcello Mastroianni, parfait) et le film se déroule au fil des épisodes, un peu comme une improvisation de jazz. Ces différents moments sont autant d’images qui se succèdent, furieuses, inventives, symboliques, baroques. Visages excentriques et vains de la vie moderne trépidante, futilité de ces remous continuels : c’est un foisonnement ininterrompu. Autant qu’un personnage, Marcello est un témoin embarqué et il déambule dans la nuit, sans affect, superficiel, ballotté.


Le génie de Fellini s’exprime pleinement dans ces images décalées, désabusées, futiles ou surprenantes. A un petit chat qui erre dans une rue, succédera bientôt la frénésie médiatique d’un attroupement dans un champ, avec échafaudages et éclairages violents.
La célèbre séquence d’ouverture, à la fois fraîche et incongrue, avec la statue du Christ emporté par un hélicoptère qui passe au-dessus de quelques femmes qui bronzent à une terrasse et qui sont interpellées par Marcello, résume le film à elle seule.


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