Bon film, empreint de la foi de la
jeune Bernadette : Jennifer Jones fait une composition étonnante, surtout en regard de
ces rôles futurs, qui jouent essentiellement sur la sensualité sauvage qui se
dégage d’elle !
Les séquences où la Vierge apparaît
sont très réussies, tout à fait sobres (ce qui n’est pas évident dans le
Hollywood des années 40). Henry King prend aussi le temps d'épaissir socialement l'histoire de Bernadette en approfondissant les réactions autour d'elle. On suit alors les réactions du maire ou du procureur,
qui ne croient pas une seconde à l’histoire de la petite Bernadette et qui ne sentent
pas venir l’émotion populaire autour de la grotte. Bernadette est alors
habilement écartelée entre admiration et critique. Enfin la dernière partie du
film – qui mêle les premiers miracles de l’eau de la source avec la retraite de
Bernadette parmi les sœurs – permet à King d’approfondir le point essentiel de
son film : le cheminement de Bernadette, depuis le dénuement de sa
condition initiale, jusqu’à l’acceptation humble de sa condition de malade
incurable.
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