Très bon polar, dans
lequel N. Ray insuffle à la fois un romantisme et mille couleurs baroques dans
un genre qui ne s’y prête guère. Il n’hésite pas à faire se succéder des scènes de
genres très différents allant du film de gangster classique à la comédie
musicale, dont il reprend les couleurs chaudes.
Robert Taylor, en avocat
véreux au service de la pègre et qui veut regagner son honneur (et le cœur d’une
chanteuse délaissée), est remarquable. Pour l’avocat la rédemption passera par
la trahison : il n’y a pas de héros dans ce film, que des âmes blessées et
finissantes.
La composition de Lee J.
Cobb en chef mafieux est très réussie. On voit dans ses mimiques les prémisses
de celles de De Niro dans Les Incorruptibles
de De Palma.
Le polar noir devient chatoyant (Cyd Charisse) |
Lee J. Cobb interprète Rico Angelo le chef mafieux. |
Rico Angelo s'apprête à punir le traître... |
... de même que Al Capone mais avec une batte de baseball. |
Le baroquisme de De Palma : vue verticale avec zoom arrière sur la tête qui ensanglante la table blanche et bien mise |
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