dimanche 19 février 2017

Je t'aime, je t'aime (A. Resnais, 1968)



Très bon film d'Alain Resnais, original et bien emmené. Claude (très bon Claude Rich), suicidaire sauvé de justesse, est choisi par des médecins pour tenter une expérience : il s’agit de tester une machine qui permet de retourner dans son passé.
Cette projection dans le passé offre un prétexte scénaristique à Resnais pour tout un travail de montage, de mélange de séquences et de jeux d’images qui retracent des moments de la vie passée de Claude.
Par flashs successifs, lentement, Claude va et vient entre présent et passé, emporté progressivement dans les méandres de sa vie. La machine expérimentale ne permet pas à Claude de se souvenir, elle lui permet de revivre des moments du passé. On passe alors, à coups de cuts brusques et de faux raccords, d’une nappe du passé à une autre. Et des images symboles (Claude perdu en plein océan) sont disséminées dans le film, à mesure que l’aventure se reconstitue, que l’amour entre Claude et Catrine est révélé, que cet amour s’épuise, jusqu’au cauchemar qui a conduit Claude à sa tentative de suicide.


Kiyoshi Kurosawa reprendra plusieurs idées du film – avec un traitement différent – dans Real.


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