lundi 10 avril 2017

Daïnah la métisse (J. Grémillon, 1932)




Très beau film de Jean Grémillon, dont l’histoire, épurée de bien des digressions, fournit un récit simple mais d’une poésie étonnante et étrange, parfois douce, parfois endiablée et jouissive, parfois morbide.
Les personnages semblent simples mais ceux sur lesquels s’arrête l’intrigue (Daïnah, son mari, le marin) ne sont qu’ambiguïté et faux-semblants, et le film ne tranche jamais à leurs propos.
Chaque image semble animée d’une vibration particulière, rare et exceptionnelle, qu’il s’agisse des danses, des jeux sur le pont, des entrailles du bateau avec la salle des machines, ou du jeu géométrique des dernières séquences, avec une ellipse sur le meurtre central qui restera mystérieux.
Ce film étonnant, au format assez court, est un chef-d’œuvre envoûtant de poésie.


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