Bon film noir
d’où se dégage un certain attachement et une certaine poésie douce – ce qui est
une originalité par rapport au genre –, du fait principalement de la petite
indienne qui suit le héros et qui l’aidera quand il se fera gravement blesser. Reprenant
certains traits du film noir (personnage central hésitant entre le bien et le
mal, destin qui semble inévitable), le film est emmené vers un autre ton avec ce
petit ange gardien, qui, en ayant eu une vision de la mort en voyant Gagin (ce
qui est typique de la fatalité inhérente aux films noirs), puis, en lui confiant
une statuette pour le protéger (indice que, peut-être, Gagin s’en sortira malgré
tout), parvient à le sauver, permettant un happy end inusité mais finalement
logique et tout à fait dans le ton.
On remarquera
quelques plans-séquences remarquables : celui de la séquence d’ouverture et
celui, exceptionnel, où Pancho se fait violemment questionner par les sbires de
Hugo. La scène où il croule sous les coups est traitée en partie en hors-champ,
puisque la caméra est posée au milieu des chevaux de bois et des enfants et on
ne voit Pancho se faire frapper qu’à chaque tour de manège.
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