mercredi 28 juin 2017

The Neon Demon (N. Winding Refn, 2016)




Les premiers pas dans le mannequinat de la belle et jeune Jesse sont l’occasion pour Nicholas Winding d’un film très esthétique, plastiquement abouti, avec des jeux d’ambiance, de couleurs et de sons libres et déchaînés.
Mais au-delà de cette chorégraphie formelle où toute l’habileté de N. Winding se déploie et qui rappelle, par moments, Mulholland Drive, le film est hanté par des pulsions de mort – celles-là même qui hantent ce milieu –  qui rôdent autour de Jesse. On est dans un cinéma naturaliste (dans le sens de Deleuze) où les pulsions du monde d’origine viennent hanter le film, comme un sous-bassement à tout l’univers de la mode et aux sacrifices physiques imposés pour exister dans ce milieu.
Et la violence névrotique et glaçante enfle peu à peu jusqu’au paroxysme inévitable, empreint de meurtre et de cannibalisme.


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