Les premiers pas dans le mannequinat de la belle et jeune
Jesse sont l’occasion pour Nicholas Winding d’un film très esthétique,
plastiquement abouti, avec des jeux d’ambiance, de couleurs et de sons libres
et déchaînés.
Mais au-delà de cette chorégraphie formelle où toute l’habileté
de N. Winding se déploie et qui rappelle, par moments, Mulholland Drive, le film est hanté par des pulsions de mort –
celles-là même qui hantent ce milieu – qui
rôdent autour de Jesse. On est dans un cinéma naturaliste (dans le sens de
Deleuze) où les pulsions du monde d’origine viennent hanter le film, comme un
sous-bassement à tout l’univers de la mode et aux sacrifices physiques imposés
pour exister dans ce milieu.
Et la violence névrotique et glaçante enfle peu à peu jusqu’au
paroxysme inévitable, empreint de meurtre et de cannibalisme.
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