Bon
film de Costa-Gavras sur les maquisards français. La
caméra nerveuse et très mobile, associée à un montage rythmé, fait de ce deuxième
film de Costa-Gavras l’un de ses meilleurs, dans un décor (les Cévennes)
original et très bien rendu. Le film est prenant et, surtout, bien loin de la
lourdeur militante qui caractérisera le réalisateur par la suite. On est même
surpris du détachement et de l'humilité de Costa-Gavras qui n’insiste guère sur le dévouement
des maquisards : ce n’est pas tant un film qui rend hommage aux résistants qu'un film qui montre leurs combats et leurs hésitations. Quelques séquences
sont très réussies (l’attaque de la prison par exemple, sur laquelle s’ouvre le
film).
On
appréciera la belle brochette d’acteurs de la période, bien emmenée par Bruno Crémer.
L’ensemble
est efficace, même si l’on regrette peut-être des personnages un peu trop
caricaturaux et qui n’évoluent guère, exceptés pour cet homme de trop, libéré
par erreur et dont les maquisards ne savent que faire ; personnage très
bien campé par un Piccoli difficile à cerner et énigmatique, comme il sait si
bien le faire.
On
ne peut que regretter que Costa-Gavras ait oublié cette efficacité narrative et
détachée pour se tourner vers le filon du film politique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire