mardi 19 septembre 2017

Le Réveil de la sorcière rouge (Wake of the Red Witch de E. Ludwig, 1948)




Le Réveil de la sorcière rouge embarque le spectateur dans un récit maritime à coup de baraterie, de chasseurs de perles, de fêtes indigènes ou de combats sous-marins contre une pieuvre géante (!). Mais, au-delà de ces éléments qui tiennent du plus pur récit d’aventures exotiques, le film s’enrichit de la relation complexe entre Ralls et Sideneye, dont on découvre progressivement que leur affrontement ne vient pas de leur soif d’or comme on le croit au départ, mais de leur passion pour une même femme, la belle Angelica (Gail Russell), contrainte d’épouser celui qu’elle n’aime pas. C’est cette passion commune qui rend leur opposition si complexe (complexité qui se manifeste notamment avec la réaction de Sideneye en fin de film).
John Wayne est remarquable dans ce rôle ambigu et complexe, et il se coule parfaitement dans ce film bien éloigné des réalisations prestigieuses qui l’accaparent à l’époque (sous la direction de J. Ford ou H. Hawks notamment).
La fin est remarquable, aussi bien les séquences de plongée, que le réveil de la Sorcière (excellent titre de film) ou que les images finales, à la fois surréalistes et poétiques.


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