Le Réveil de la sorcière
rouge embarque le spectateur dans un récit maritime à coup de baraterie, de
chasseurs de perles, de fêtes indigènes ou de combats sous-marins contre une
pieuvre géante (!). Mais, au-delà de ces éléments qui tiennent du plus pur
récit d’aventures exotiques, le film s’enrichit de la relation complexe entre
Ralls et Sideneye, dont on découvre progressivement que leur affrontement ne vient pas de leur soif d’or comme on le croit au départ, mais de leur passion pour une même femme, la belle Angelica (Gail Russell),
contrainte d’épouser celui qu’elle n’aime pas. C’est cette passion commune qui
rend leur opposition si complexe (complexité qui se manifeste notamment avec la
réaction de Sideneye en fin de film).
John Wayne est
remarquable dans ce rôle ambigu et complexe, et il se coule parfaitement dans
ce film bien éloigné des réalisations prestigieuses qui l’accaparent à l’époque
(sous la direction de J. Ford ou H. Hawks notamment).
La fin est
remarquable, aussi bien les séquences de plongée, que le réveil de la Sorcière
(excellent titre de film) ou que les images finales, à la fois surréalistes et
poétiques.
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