vendredi 22 septembre 2017

Les Liaisons dangereuses (Dangerous Liaisons de S. Frears, 1988)




Sans être exceptionnel, Les Liaisons dangereuses est une adaptation intéressante, avec des interprètes remarquables (ce qui est primordial ici pour des personnages si marquants).  On notera cependant que si John Malkovich est particulièrement reptilien en Valmont et qu'il joue parfaitement le passage, au cours du récit, de la fausseté à la sincérité, il manque peut-être un peu de charme pour rendre crédible le fait qu'elles lui succombent toutes. Quoiqu'il en soit l'interprétation est plus marquante que dans le Valmont de Milos Forman, sorti peu de temps après.
Mais Les Liaisons dangereuses fait partie de ces œuvres qu’il est difficile de détacher de leur source d’inspiration : on regardera donc le film en guettant tel ou tel personnage du roman, ou en scrutant avec attention tel ou tel passage qui nous aura particulièrement plu dans le roman.
On appréciera ainsi Valmont appuyé sur les fesses de Cécile de Volanges pour écrire une de ses lettres à Madame de Tourvel, on trouvera plus quelconque le traitement de la rupture entre Valmont et la même Madame de Tourvel, rupture actée dans le roman autour de l’extraordinaire cynisme froid du « ce n’est pas ma faute ».


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