jeudi 16 novembre 2017

Le fantôme de Cat Dancing (The Man Who Loved Cat Dancing de R. C. Sarafian, 1973)




Intéressant western de Richard Sarafian, qui emmène ses personnages depuis le désert jusqu’à la neige (reprenant une esthétique déjà vue dans Le Convoi sauvage). On reconnaît le goût de Sarafian pour les images insolites (celle qui ouvre le film) ou les paysages nus, désolés ou couverts de neige.



Le scénario surprend puisque, sous des dehors de western conventionnel (une bande de hors-la-loi, suite au braquage d’un train, est prise en chasse par un sheriff local épaulé d’un groupe de miliciens), le film s’enrichit d’un thème original pour le genre. En effet, sur leur route, les fuyards prennent avec eux Catherine Crocker, une femme en errance (Sarah Miles) et une idylle naît bientôt avec Jay Grobart, le chef de la bande (très bon Burt Reynolds), prototype du héros brisé au passé chargé. Or Jay est brisé par un amour perdu – l’indienne Cat Dancing – et la relation avec Catherine ne peut se faire qu’autour de ce pivot absent qu’est Cat Dancing. Le film reprend alors les thèmes à la fois de Rebecca – le poids de la femme absente – et de Vertigo, puisque Catherine, au fur et à mesure du périple, perdra ses atours de femme du monde et deviendra de plus en plus indienne.
Il est dommage que le rythme du film tombe par moments, parce que cette dimension originale enrichit considérablement les personnages.


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