Intéressant film
d’anticipation de Douglas Trumbull (jusqu'alors spécialiste des effets spéciaux, notamment auprès de Kubrick dans la réalisation de 2001), assez représentatif du genre aux Etats-Unis dans les années 70. Ces films
mettent en scène des visions du monde contemporaines, en particulier des périls
écologiques divers et variés que l’homme pourrait avoir à affronter (ravage
nucléaire, surpopulation, etc.). Ici, suite à une destruction nucléaire, la végétation est détruite et celle-ci ne survit que dans
de gigantesques dômes artificiels dans des vaisseaux spatiaux qui permettront peut-être, un jour, d’ensemencer de nouveau la Terre.
Si le propos est
intéressant, le film a considérablement vieilli. Ce ne sont pas tant les
effets spéciaux, que l’on pardonne volontiers (et il n’y a guère que quelques
explosions qui fassent réellement kitsch), mais tout ce qui ressort de l’époque.
Le héros, notamment, est un hippie sur le retour qui troque volontiers sa tenue
spatiale officielle pour une tenue baba-cool. Les décors « futuristes »
sont aussi typiques et vieillots. Cela dit, le film
fait partie des films à petit budget mais à grande autonomie que les studios
ont autorisés après le succès d’Easy Rider :
en lâchant la bride au réalisateur, il en ressortira peut-être quelque chose, se
disent les majors.
Mais la
réalisation est trop molle, en particulier dans la seconde partie, quand Freeman
Lowell, se croyant perdu, délire doucement et noue des relations avec ses deux
droïdes (à qui il apprend à jouer aux cartes, à cultiver les plantes). Droïdes
d’ailleurs originaux (ils n’ont pas du tout forme humaine et ce sont des acteurs amputés qui les mettent en mouvements) et qui prennent de
plus en plus de place dans l'intrigue, tout en préfigurant le R2D2 de Georges Lucas.
Si la morale est
très sombre (les autorités préfèrent finalement faire exploser ces dômes et renoncer à ensemencer la Terre), Freeman Lowell, avec son look de hippie, incarne un idéal, un espoir fou, qui l’obligera
à se sacrifier mais en ne laissant que peu d’espoir à la Terre.
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