Très beau film
de Pabst, qui montre avec force les ravages de la grande pauvreté : il nous
emmène dans le quotidien d’une rue de Vienne, où de nombreux personnages se
croisent, chacun se rapportant à une situation donnée, toujours dramatique, et
ce sont autant de destins qui se mêlent et rejaillissent les uns sur les
autres. On a là, peut-être, une première idée d’un film choral, à la mode
depuis Robert Altman.
Le film est
tourné en studio et Pabst multiplie les scènes de nuit, ce qui renforce
l’aspect oppressant et terriblement noir de la rue.
Pabst, avec un
naturalisme à la Stroheim, montre combien, dans des conditions de vie
déplorables, des profiteurs n’hésitent pas à faire leurs affaires, parfois
sordides, comme le boucher qui, contre de la viande, propose aux femmes de coucher avec lui.
Son regard social part des plus pauvres et va jusqu’aux commerçants et aux
bourgeois, le tout sur fond d’inflation galopante et de grande pauvreté.
Et si l’argent qui corrompt et avilie les âmes est bien le fil rouge narratif (il est toujours question d’argent in fine, d’argent qui manque ou d’argent qui est amassé), une violence sexuelle, laissée hors-champ mais très fortement suggérée, envahit le film.
Et si l’argent qui corrompt et avilie les âmes est bien le fil rouge narratif (il est toujours question d’argent in fine, d’argent qui manque ou d’argent qui est amassé), une violence sexuelle, laissée hors-champ mais très fortement suggérée, envahit le film.
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