Produit typique
d’une exploitation de filon : le film se nomme Zombi 2 afin de
profiter du succès du Zombie de G. Romero. Il s’agit donc avant tout pour Lucio
Fulci de profiter de l’engouement énorme pour les films de zombies, suite à l’éclosion
du genre après la déflagration de La Nuit des morts-vivants.
Fulci joue
logiquement avec les principaux codes mis en place : les zombies sont des
morts qui se relèvent, avancent en titubant et ne veulent rien d’autre que
mordre et déchiqueter les vivants. Conscient de ce que viennent chercher les
amateurs du genre, Fulci n'hésite pas à en rajouter (même si, aujourd’hui, la
monstration va beaucoup plus loin), montrant ici des membres déchiquetés, là
un œil crevé, ici encore une scène de cannibalisme avec des zombies qui
dégustent tranquillement. On serait bien en peine, en revanche, de trouver une
métaphore ou une signification à ces zombies, alors que, chez Romero, ils ont
toujours une fonction symbolique (en représentant, par exemple, les minorités ou bien le consommateur compulsif).
Si Fulci renonce
à la photographie et à l’ambiance si particulière de La Nuit des morts-vivants (éléments qui créaient cet aspect réaliste d’épouvante), il rajoute des éléments
cinématographiquement liés aux zombies : il est beaucoup question, pour
expliquer ces morts qui reviennent à la vie, de culte vaudou, reprenant ainsi
la lignée des Morts-vivants de V. Halperin ou de Vaudou de J. Tourneur. Et la
bande-son apporte les indispensables jeux de tambour typiques.
Le scénario,
pour le reste, est assez quelconque, malgré une accroche intéressante (un
voilier abandonné qui dérive au large de New-York et qui pourrait évoquer
Dracula arrivant en Angleterre) et l’idée finale, excellente.
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