Belle réussite
de Arturo Riptsein que ce couple improbable dont l’amour conduit, semble-t-il,
inévitablement à la mort. Non pas leur mort, mais bien la mort de celles qu’ils
croisent, ces femmes séduites puis tuées.
Riptsein peint
la misère morale de ses deux personnages, chacun se trouvant monstrueux
physiquement, Coral avec ses kilos en trop, Nicolas avec sa calvitie qui
l’accable. Cette monstruosité les rapproche, leurs solitudes s’unissent et,
par-delà leur physique, une autre monstruosité – morale – naît.
Le couple alors,
répète tout au long du film son macabre rituel : séduction puis mort.
Mais, et c’est là que se glisse l’épouvante du film, avant de tuer tour à
tour, ces veuves ou ces célibataires que Nicolas a pu séduire, elles vivent, à
ses côtés, de réels moments de bonheur fugace, futile peut-être bien (une
danse, une soirée, une promesse) mais bonheur malgré tout. Ainsi se
fondent en un tout indiscernable l’amour, le bonheur, la monstruosité et la
mort.
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