Très bon film de
guerre de Pierre Schoendoerffer qui
s’attarde – chose rare – sur des perdants et qui suit leur retraite. C’est que
l’épisode relaté est très précis : il s’agit de fuir et de perdre le moins
d’hommes en route. On est ici à l’opposé des films de guerre conventionnels où
c’est la conquête d’un territoire, d’une position ou encore une destruction
décisive qui constitue le fil rouge du film. Rien de tout cela ici où ce sont
des hommes fatigués qui fuient devant l’ennemi. Rien de glorieux, rien
d’héroïque, les hommes font ce qu’ils peuvent, ils sont pragmatiques,
hésitants, abandonnent peu à peu leurs idéaux, et s’accrochent à des souvenirs
ou à des ressentis (en particulier sur l’Indochine elle-même que plusieurs
combattants aiment malgré tout).
Schoendoerffer filme au milieu des hommes, délaissant le combat lui-même (il y a peu de scènes d’action proprement dites) et intégrant le spectateur à la fuite. Il nous fait participer au plus près de ce que fut cet épisode (très autobiographique) où les morts sont piégés et les blessés emportés quand c’est possible : il y a un fatalisme de la dureté de la guerre qui est montré crûment, sans enrobage et sans discours.
Schoendoerffer filme au milieu des hommes, délaissant le combat lui-même (il y a peu de scènes d’action proprement dites) et intégrant le spectateur à la fuite. Il nous fait participer au plus près de ce que fut cet épisode (très autobiographique) où les morts sont piégés et les blessés emportés quand c’est possible : il y a un fatalisme de la dureté de la guerre qui est montré crûment, sans enrobage et sans discours.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire