mercredi 30 mai 2018

Plein soleil (R. Clément, 1960)




Grand film de René Clément qui brille par les faux-semblants qui le traversent. Le couple Tom Ripley-Philippe Greenleaf (Alain Delon et Maurice Ronet), au centre du film, joue parfaitement d’un mélange complexe d’attirance et de rejet, de fascination et de répulsion. L’intrigue qui se noue découle alors presque naturellement de cet équilibre étrange.
Le film est bien sûr marqué par la révélation d’Alain Delon, qui traverse le film comme un magnétique et énigmatique félin. Maurice Ronet lui donne parfaitement la réplique : il répond à Delon, avec ce quelque chose en moins qui est au cœur de la jalousie de son personnage envers Tom Ripley.
René Clément, autour de ses personnages, construit parfaitement son récit, filme la jeunesse des corps, fait adhérer le spectateur à Tom Ripley, lui qui assassine et trompe son monde, avant de conclure son film par une chute parfaite.


On retrouvera le duo Delon-Ronet dans La Piscine de J. Deray, film bien pâlichon qui reprend une intrigue elle aussi construite autour de ce dilemme d’attirance et de répulsion entre les deux personnages joués par les deux acteurs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire