Grand film de
René Clément qui brille par les faux-semblants qui le traversent. Le couple Tom
Ripley-Philippe Greenleaf (Alain Delon et Maurice Ronet), au centre du film,
joue parfaitement d’un mélange complexe d’attirance et de rejet, de fascination
et de répulsion. L’intrigue qui se noue découle alors presque naturellement de
cet équilibre étrange.
Le film est bien
sûr marqué par la révélation d’Alain Delon, qui traverse le film comme un
magnétique et énigmatique félin. Maurice Ronet lui donne parfaitement la
réplique : il répond à Delon, avec ce quelque chose en moins qui est au cœur de
la jalousie de son personnage envers Tom Ripley.
René Clément,
autour de ses personnages, construit parfaitement son récit, filme la jeunesse
des corps, fait adhérer le spectateur à Tom Ripley, lui qui assassine et trompe
son monde, avant de conclure son film par une chute parfaite.
On retrouvera le
duo Delon-Ronet dans La Piscine
de J. Deray, film bien pâlichon qui reprend une intrigue elle aussi construite
autour de ce dilemme d’attirance et de répulsion entre les deux personnages
joués par les deux acteurs.
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