Un coup d’œil
sur le box-office 2017 est riche d’enseignements :
Titre
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Box-office
(nb
d'entrées)
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(R. Johnson, U.S.A.)
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7 197 448
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2. Moi,
moche et méchant 3
(K. Balda et P. Coffin, U.S.A.)
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5 637 548
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3. Raid
dingue
(D. Boon, France)
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4 571 327
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4. Coco
(L.
Unkrich, U.S.A.)
|
4 496 694
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(L. Besson, France)
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4 040 253
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6. Baby
Boss
(T. McGrath, U.S.A.)
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3 956 359
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7. Fast
and Furious 8
(F. Gary Gray, U.S.A.)
|
3 838 447
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8. Pirates
des Caraïbes : La Vengeance de Salazar
(J. Rønning et E. Sandberg,
U.S.A.)
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3 676 016
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9. Alibi.com
(P.
Lacheneau, France)
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3 581 581
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10. La
Belle et la Bête
(B. Condon, U.S.A.)
|
3 568 384
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On
constate qu’aux dix premières places, il y a 7 films américains et 3
français (et la proportion atteint 16 américains pour 4 français sur les 20
premières places…).
Sur
les 7 films américains, 4 sont des longs métrages d’animation destinés aux
enfants et les 3 autres sont des blockbusters qui sont la énième suite
d’une série.
Sur
les 3 films français, l’un singe de son mieux les blockbusters américains (Valérian de
L. Besson), quand les 2 autres sont des comédies lourdes et abêtissantes.
En
un mot il y a bien peu de cinéma dans ce box-office. Il n’y a aucun film, ici,
pour le cinéphile, mais uniquement des films qui sont des produits de
consommation, destinés à rassasier le spectateur.
Et,
conséquence directe : il n’y a pas de film qui s’adresse à la fois au
cinéphile et à ce spectateur consommateur d’images. Le cinéphile est
rejeté hors les murs, dans son petit cercle qui se referme de plus en plus sur
lui-même, tandis que le spectateur consommateur voit disparaître peu à peu ses chances
de rencontrer un motif cinématographique qui le surprenne, de ressentir une
émotion ou de découvrir une humeur différente de sa culture télé-clip mainstream.
Dès
lors la discussion devient impossible : deux mondes se créent parmi ceux
qui regardent des films, deux populations de spectateurs qui, lorsqu’ils
parlent de cinéma, ne parlent plus du tout de la même chose et n'ont plus rien à se dire. Il manque, dans le
cinéma d’aujourd’hui, des films intermédiaires, qui fassent se côtoyer ces deux
populations de spectateurs.
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