Intéressant
western de Michael Winner, qui s’inscrit dans le mouvement de considération des
Indiens, typique du genre dans les années 70. Si le film part sur une structure
classique où, après un forfait – en réalité une légitime défense –, un Indien (Charles
Bronson) se trouve poursuivi par une meute, il va ensuite obliquer dans une
direction particulière puisque l’Indien va entraîner ses poursuivants dans les
collines qu’il connaît (comme l’indique le titre original) et régler ses comptes.
Ici l’Indien n’est plus là simplement pour montrer l’injustice ou le racisme
subi : il rend les coups. Chato’s Land (1) s’éloigne ainsi d’un film comme Willie Boy de A. Polonsky (qui démarre avec le même ressort
scénaristique).
Derrière le
manichéisme d’apparence (le film contient bon nombre de personnages terriblement
racistes), le personnage du capitaine qui mène la milice est plus intéressant.
Joué par Jack Palance, il commence par revêtir son ancienne tenue de confédéré
au moment de se mettre en chasse, rappelant par-là que, après la guerre de
Sécession et la défaite du Sud, si une partie des confédérés qui refusaient la
défaite a pu se muer en membres du Ku Klux Klan pour lyncher des Noirs, une autre
partie s’est exilée plus à l’Ouest pour, tout aussi bien, casser de l’Indien.
L’insulte « red-skin nigger »,
employée en début de film, prend alors tout son sens.
Mais ce personnage, sous des dehors ouvertement racistes (consistant notamment à décrire l’Apache comme le mal absolu), ne cautionne pourtant pas la violence d’autres miliciens et il préférerait abandonner la poursuite. Il sent que les choses changent et que mieux vaudrait laisser l’Apache à ses collines.
(1) : Le titre français évoque bien plus un film d’horreur qu'un western et il n’insiste pas
sur la part de terre qui appartient aux Indiens, non pas juridiquement, mais
bien dans un sens d’osmose, quand l’Indien voit dans le désert de rocaille ou
de sable non pas des badlands
austères mais une terre personnelle et ancestrale.
Mais ce personnage, sous des dehors ouvertement racistes (consistant notamment à décrire l’Apache comme le mal absolu), ne cautionne pourtant pas la violence d’autres miliciens et il préférerait abandonner la poursuite. Il sent que les choses changent et que mieux vaudrait laisser l’Apache à ses collines.
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