Dans ce premier film à la résonance internationale,
Apichatpong Weerasethakul cherche à saisir un élément du quotidien (une promenade
amoureuse dans la forêt) pour en extraire un moment particulier, perdu au bord de ce petit ruisseau, avec la douceur du feuillage qui
laisse passer le soleil, la douceur de l’eau, où le temps est comme suspendu et
où l’on s’endort calmement, porté par la douceur des choses.
Le film, construit autour de cette séquence finale, raconte
peu (même s’il évoque paradoxalement de nombreux thèmes, en particulier
l’immigration et la sexualité), reste très lent, mais joue déjà avec ce thème
récurrent chez Weerasethakul, de la séparation entre la société et la nature,
avec ici un passage franc de la ville à la forêt. Cette exaltation de la beauté
et de la douceur naturelle constitue déjà – et elle le sera encore de nombreuses
fois – le pivot du film.
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