Bon film
noir de J.H. Lewis, qui, sur un format très court (à peine 1 heure) et un
scénario somme toute très simple, emprisonne Julia Ross – et le spectateur avec
elle – dans un entonnoir sans cesse plus étroit.
Si le film
souffre de personnages caricaturaux (en particulier la mère et le fils
responsables de l’enlèvement), l’étreinte se resserre autour de Julia avec
beaucoup d’habileté : chaque stratagème qu’elle trouve pour échapper à ses
geôliers se retourne contre elle et l’étouffe finalement un peu plus. Ce
sentiment d’abandon progressif est très bien rendu.
Le film évoque, pêle-mêle, Le Château du dragon de J.
Mankiewicz ou, bien sûr, Rebecca, avec
moins d’incertitude fantastique que dans ces films, mais avec un ton sombre et
désespéré qui fonctionne parfaitement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire