lundi 19 novembre 2018

Le Carnaval des âmes (Carnival of Souls de H. Herk, 1962)




Film culte et méconnu, tourné avec trois francs six sous, Le Carnaval des âmes impressionne à la fois par la facilité avec laquelle il amène le trouble (lors des fameuses séquences où Mary est comme hors du monde et qu’elle n’entend plus les conversations ni les sons dans la rue) et par les apparitions terrifiantes d’un personnage zombie. Une partition entêtante à l'orgue enveloppe ce trip halluciné. 
Le film reprend les grandes lignes d’un épisode de La Quatrième dimension (L’Auto-stoppeur), sorti l’année précédente et qui est construit sur la même idée (même si le film de Herk fait de chaque apparition un moment de terreur) et avec la même révélation finale. Ce twist final – qui est peut-être moins surprenant aujourd’hui qu’au moment de sa sortie – propose une relecture intéressante de tout le film.


Le personnage de Mary semble flotter quelque peu dans l’espace, avec une forme d’absence étrange réussie. De même l’idée du parc d’attraction abandonné (qui exerce une fascination sur Mary) est une très bonne idée visuelle, à la fois étrange et morbide. Le bal  fou qui s'y déroule, en fin de film, est extraordinaire.


Le film aura une influence importante, sur G. Romero, D. Lynch ou T. Burton, que ce soit au travers d’images chocs (les apparitions de zombies, que l’on retrouvera chez G. Romero), de la signification générale du film (M. Night Shyamalan s’en inspire directement dans Sixième sens) ou de l'humeur hallucinée du film.

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