Max mon amour est un film complètement iconoclaste
puisqu’il apparaît comme un vaudeville improbable où le ressort de l’intrigue
est un singe qui vient s’intercaler entre le mari et la femme. Cette idée de
départ (une femme et un chimpanzé (1) dans le même lit !) fait exploser le
genre et le tire vers l’absurde et le subversif.
Le film, s’il est réalisé par Oshima, grand adepte des films coups de poing, évoque sans cesse Buñuel. On retrouve le même univers bourgeois laminé (avec un repas incroyable, très typique de Buñuel), la même façon de provoquer à la fois franchement (Margaret met un chimpanzé dans son lit), mais avec retenue (on ne verra rien des ébats sexuels, ils ne seront qu’envisagés). Il faut dire que le scénario est de Jean-Claude Carrière – grand scénariste de la dernière période de Buñuel – et on se dit que, si Buñuel avait encore été de ce monde, il se serait délecté d’un tel scénario.
Le film, s’il est réalisé par Oshima, grand adepte des films coups de poing, évoque sans cesse Buñuel. On retrouve le même univers bourgeois laminé (avec un repas incroyable, très typique de Buñuel), la même façon de provoquer à la fois franchement (Margaret met un chimpanzé dans son lit), mais avec retenue (on ne verra rien des ébats sexuels, ils ne seront qu’envisagés). Il faut dire que le scénario est de Jean-Claude Carrière – grand scénariste de la dernière période de Buñuel – et on se dit que, si Buñuel avait encore été de ce monde, il se serait délecté d’un tel scénario.
Derrière son
étrangeté fascinante, le film, pourtant, ne dépasse guère cette situation
initiale à la fois délirante et fantasmatique. Si Oshima sent bien que le
spectateur – comme le mari – veut savoir ce qui se passe derrière la porte, il
ressort de ce film une déception, comme si toutes les possibilités
incroyables du film n’avaient pas été abordées. Il faut dire que le film
conserve, tout au long du film, le point de vue de l’homme, qui devra accepter
le singe pour sauver son couple. Mais ce qu’apporte le singe n’est pas exploré
au-delà de cette seule indétermination sur laquelle s’attarde le film qui est
la question de l’acte sexuel entre la femme et le singe. L’insistance du mari à
ce propos (et la séquence avec la prostituée) laisse planer le doute :
est-ce seulement de la jalousie ou bien est-ce un fantasme ?
Mais si le film
suggère que Margaret trouve dans le chimpanzé ce qu’elle ne trouve pas chez son
mari, ce personnage féminin est finalement cantonné à peu de choses. Et on se dit que le film ne fait qu’effleurer les
multiples facettes de son sujet.
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(1) : On notera la grande qualité des trucages concernant le chimpanzé, trucages qui ont étonnamment bien vieilli.
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