samedi 1 décembre 2018

Milan calibre 9 (Milano Calibro 9 de F. Di Leo, 1972)



  

Très bon polar noir de Fernando Di Leo qui filme une intrigue efficace dans un Milan dur et sans pitié.
L’ouverture du film, très sèche, rythmée et violente, est très réussie. Dans un univers mafieux de code d’honneur, tout le monde se trahit et, en vérité, on ne peut se fier à personne. Dès lors on ne sait trop où  se situe la vérité à propos de cet argent envolé et que tout le monde cherche et à propos du traître qui a volé cet argent à l’Américain.
Gastone Moschin, ours brutal et taiseux, avec sa tête de bandit, surveillé par les uns, menacé par les autres, construit un personnage melvillien, dur, tout en intériorité. Le film dans son entier évoque d’ailleurs Melville (Le Deuxième souffle notamment), avec ces hommes seuls, ces amitiés viriles, ces trahisons, ce mélange de flics et de truands.


Et, avec cet univers violent où rien n’est sûr, Milan calibre 9 enchaîne les règlements de compte, les colis piégés, les discours de flics (avec le flic réac versus le flic moderne qui a une interprétation sociale de la violence), les prostituées et les vieilles vengeances pour s’achever sur une fin terrible mais excellente.

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