Film iconique de Peter Yates porté par une séquence marquante (la fameuse poursuite en
voiture), un acteur légendaire (Steve McQueen) et le thème célèbre de Lalo
Schifrin.
Le charisme
étonnant de Steve McQueen (charisme qui est à relier avec un mutisme et une
sobriété absolue dans son jeu d’acteur) est pour beaucoup dans le succès du
film qui est entièrement tourné vers sa star (McQueen est présent dans le cadre
dans pratiquement toutes les séquences, à l’exception de l’introduction).
Le film
modernise l’image du flic des années 50, issu du polar et du film noir et le
fait entrer dans les années 70. Par son look, son caractère taiseux, son comportement
en marge, il se construit une personnalité très forte sans fracas. Il annonce,
à son tour, Dirty Harry, dont le
laconisme et le caractère sans cesse en porte-à-faux avec sa hiérarchie doivent
beaucoup à Bullitt.
Le film instaure
aussi cette idée d’un climax formidable avec la poursuite en voiture (la
Mustang de Bullitt poursuivant une Dodge Charger), d’une durée complètement
disproportionnée par rapport à son intérêt narratif (plus de dix minutes).
L’image des voitures bondissant dans les rues en pentes de San Francisco est
entrée dans la légende du cinéma.
On retrouve bien
sûr de nombreuses allusions à Bullitt dans le cinéma américain (mais aussi
français, avec une poursuite similaire dans Le
Marginal de J. Deray) : de Gran Torino à Drive, Frank Bullitt,
son mutisme, son look et son bolide sont entrés dans la culture populaire
américaine.
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