Film assez prévisible de Michael Ritchie, qui, s'il ne surprend guère, interpelle par plusieurs scènes – à commencer par le générique ! – où
l’assimilation entre humanité et bétail est totale.
C’est que Ritchie emmène son idée d'opposition entre deux mondes jusqu’au
bout : d’un côté les bandits de Chicago en costard-cravate, de l’autre les
rednecks éleveurs qui vendent des prostituées comme on vend du bétail et
transforment en chair à pâté ou en saucisses ceux qui veulent leur chercher des
noises. Cet aspect sanguinolent et repoussant, qui s’inscrit dès les premières
images, est saisissant.
Lee Marvin fait le boulot et Gene Hackman est très bien en grand
méchant du terroir, à déguster des tripes pendant que des jeunes filles nues et
shootées sont à vendre comme du bétail.
La sauvagerie de ces fermiers, qui s’abritent derrière un paravent
présentable (la ferme, la foire et l’abattoir, aux activités perverties), évoque
déjà les dégénérés des films d’horreur qui arriveront bientôt sur les écrans.
Dans Massacre à la tronçonneuse, par
exemple, c’est l’arrière-cuisine d’une boucherie qu’utilise Leatherface.
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