Giallo assez
classique de Dario Argento qui tourne le dos à ses expérimentations brillantes
et délirantes (Suspiria ou Inferno) pour revenir, plus sagement,
aux codes habituels du genre.
On ne retrouve
donc plus ni le baroquisme échevelé ni l’ambiance de cauchemar typique du
réalisateur, et le film semble beaucoup plus gris et terne. Mais il contient
des fulgurances stylistiques avec une mise en scène très esthétisée des
(nombreux) meurtres. On retient bien sûr la séquence de meurtre des deux
lesbiennes, avec la caméra qui louvoie le long de la façade, la frôlant de très
près, montant et descendant d’un étage à l’autre. Ces jeux de sang sur les
corps nus, ces vitres fracassées, ces rasoirs en gros plans sont autant de jeux
esthétiques très réussis.
L’histoire, bien
entendu, vient en second plan et, à dire vrai, on n’est guère passionné par
l’enquête policière et on se prend à attendre, tranquillement, le prochain
meurtre et le moment où la prochaine victime sera suivie, surprise ou prise au
piège pour être égorgée ou lacérée.
Mais, du fait de
l’ambiance beaucoup plus traditionnelle et malgré les coups de force de la mise
en scène, le film a davantage vieilli que Profondo
Rosso ou Suspiria.
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