Amusante comédie de Jonathan Dayton et Valerie Faris, qui
trouvent un ton à la fois drôle et acerbe pour dresser un portrait au vitriol
d’une famille américaine.
Les premières séquences au sein de la famille – avec
l’arrivée de Frank qui vient de tenter de se suicider – sont très réussies : on
se croirait dans une maison de fous, dans cette ambiance survoltée, où tout le
monde crie, ne s’entend pas, et vit ses problèmes sans comprendre ceux des
autres. Il faudra le fol espoir de la petite Olive pour souder un tant soit peu
la famille qui file alors à travers les Etats-Unis pour tenter le concours de
Miss.
Si la mort du grand-père – les circonstances, l’accueil à
l’hôpital – vient parfaitement faire rebondir le rythme et si le spectacle
final réserve de bons moments, le film s’étiole au fur et à mesure : peu à
peu, on n’est plus guère surpris par les facéties de tous ces personnages. Leur
façon de ramer à contre-courant, de s’accrocher, de se révolter chacun à sa
façon est attachante mais Dayton et Faris abandonnent en route leur critique
acide et retombent sur un regard plus conventionnel. Et le final renie en
partie le ton du film avec un happy-end qui semble bien éloigné de la
folie un peu déjantée du début.
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