Alors que le cinéma italien est en plein néoréalisme,
Giuseppe De Santis tourne Riz amer,
qui rencontra un énorme succès en Italie. Le film, pourtant, s’il a bien sûr
des accents de néoréalisme, n’a pas la naïveté franche de celui-ci : on
est loin de Rossellini ou de De Sica.
De Santis montre avec bonne volonté la misère de ces
ouvrières, qui sont des saisonnières employées pour planter du riz, dans cette
Italie du Sud si pauvre. Le récit se centre sur ces femmes – Riz amer est un film de femmes :
elles occupent une grande part à la fois à l’image et dans l’intrigue – mais il
vient rajouter deux personnages masculins, assez peu convaincants. On pense
notamment à Walter, l’escroc voleur, pourtant campé par Vittorio Gassman, qui
donne une coloration de film de genre qui cadre assez mal avec l’atmosphère
néoréaliste. Francesca, sa comparse, se plonge bien mieux parmi les ouvrières.
Mais on retient surtout Silvana Mangano qui teinte d’érotisme plusieurs de ses
apparitions.
Et Riz amer
brille par quelques belles séquences – notamment les ouvrières dans les
rizières – et par le dénouement final, très réussi.
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