Petit western de Howard Hughes, construit autour d’une
intrigue assez banale, servi par des interprètes bien peu convaincants (Thomas
Mitchell, en particulier, fait un Pat Garrett bien peu fringant) et sans
grandes idées de mise en scène.
On retient néanmoins la première apparition à l’écran de
Jane Russell, torride, dont la poitrine évocatrice et la bouche lascive filmée en très gros plan (l’effort de mise en scène est sans
doute à chercher de ce côté) eurent maille à partir avec la censure.
Il faut dire aussi que la réputation du film doit tout à
l’adroite campagne de promotion de Howard Hughes – assurément meilleur
producteur que réalisateur – qui, plein de roublardise et sans grand soucis des coûts de production, a volontairement cherché
à choquer les ligues de vertu (entraînant plus d’une centaine de plans de
coupes) ce qui déclencha comme il se doit une parfaite publicité au film.
C’est ainsi que le film, assez imparfait et bancal par ailleurs, est souvent très outrancier : non seulement
dans son insistance sur la poitrine de son héroïne, mais aussi, paradoxalement,
dans sa misogynie (quand Doc Holliday choisit le cheval plutôt que la femme,
Billy le Kid est dégoûté : il voulait lui aussi garder le cheval…) ou
encore dans sa bande son trop présente (le thème principal reprenant sans
vergogne celui de Stagecoach) qui va même jusqu’au mickeymousing (les touches
d’humour sont soulignées par des petites notes de trompettes !).
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