On sait que Jim
Jarmusch aime à se promener dans différents genres, au fur et à mesure de ses
films (s'essayant tour à tour au western, au film de gangster, au film de vampires, etc.). Le voilà
donc qui fait un tour du côté du film de zombies.
Comme toujours
il reprend certains codes du genre et il y ajoute sa touche personnelle. Ici c’est
tout à la fois le rythme du film et les personnages qui détonnent complètement.
Le film est construit en effet au tour du shérif, campé par un Bill Murray plus wes-andersonien
que jamais : spectateur placide et désabusé, il entraîne tous les personnages
dans le sillage de son ton décalé.
Quant aux
morts-vivants, ils gardent leurs addictions de consommateurs (leurs râles
appelant à la wi-fi ou au Bluetooth sont très amusants), comme dans le Zombie de Romero. Et le film, en passant, s’inscrit
dans les tendances écolo-collapsologiques du moment pour expliquer ce retour des
morts parmi les vivants.
Jarmusch s’amuse
enfin à rajouter un zeste de science-fiction incongru mais amusant et il joue
avec la position des personnages qui s’extraient de leurs conditions, s'inquiètent du script qu'ils n'ont pas lu jusqu'au bout, écoutent la musique du film, puis retournent massacrer stoïquement
quelques zombies.
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